La création d’une société ou d’une entreprise est soumise à des conditions juridiques. Dernièrement la plupart des sociétés sont créées en ligne. La question principale qui se pose : est ce que les sociétés qui sont créées en ligne doivent respecter ces conditions de formation ?
La société peut être
définie comme : « Un contrat par lequel deux ou plusieurs personnes mettent en
commun leurs bien ou leurs travail ou tous les deux à la fois, en vue de
partager le bénéfice qui pourra en résulter ».
En générale, la création d’une
société est soumise à des conditions de fond et des conditions de forme.
I. Les conditions de
fond :
Les conditions de fond pour créer une société sont au nombre
de quatre : les associés, les apports, le partage des
bénéfices et l’affectio societatis.
- Les associés :
Selon le dictionnaire Larousse un associé est « une
personne qui est liée par des intérêts communs à une ou à plusieurs autres
personnes, qui partage ses ou leurs activités au sein d'une association ».
En outre, le code civil français dans son article 1832 définit les associés
comme les personnes liées par contrat à une entreprise commune en vue de
partager ses bénéfices.
Un associé qui peut être une personne physique ou morale doit
avoir la capacité de s’obliger, à savoir l’aptitude de contracter la société.
- Les apports :
Lors de la création de la société,
les associés apportent leur part au capital social sous forme des apports.
On distingue trois types d’apports :
Les apports en numéraire : ce sont les espèces (argent) apportées par les associés pour constituer la société. Chaque associé remet aux fondateurs sa quote-part lors de la constitution.
Les apports en nature : sont constitués par les différents types des biens. Ils peuvent prendre la forme de meubles corporels (ordinateur, bureaux, véhicules…) ou incorporels (brevet, logiciel…) ou un immeuble (bâtiment, terrain…).
Les apports en industrie : sont constitués par le savoir-faire de certains associés. Ils n’entrainent pas dans la constitution du capital social et ils ne sont possibles que dans les sociétés de personnes et, dans certaines conditions, dans la société à responsabilité limité (SARL).
- Le partage des bénéfices :
La société est
constitué dans le but de faire des bénéfices ou de profiter d’une économie.
Ainsi, chaque associé recevra une part de bénéfices au prorata de ses apports.
Portant, L’associé a également l’obligation de contribuer aux pertes de
l’entreprise en cas de résultat déficitaire et cela proportionnellement à sa
contribution au capital social.
- L’affectio societatis
C’est un élément
psychologique élaboré par la jurisprudence. Il consiste dans la volonté des
associés de collaborer de façon : active (demande d’information, le
vote…), volontaire et égalitaire puisqu’il n’existe pas de lien de
subordination entre les associés.
II. Les conditions de
forme :
Après la
réunion des conditions de fond, la société en cours de création doit remplir
des conditions de forme particulières :
- La signature des statuts:
Le statut est un acte fondateur de la société. Suivant le
principe du consensualisme, le contrat, en général, est basé sur le consentement des parties. En
outre, ce principe s’applique également au contrat de la société. C’est-à-dire
que seul le consentement des parties est nécessaire pour constituer une
société. Cependant, s’agissant d’une société commerciale, il est obligatoire
que les statuts soient établis par écrit.
- La souscription du capital et la libération des apports :
Une société
ne peut être constituée que si tous les titres émis sont souscrits par les
associés. Dans la société anonyme (S.A) et la société à responsabilité limité
(SARL), la souscription au capital est exigée puisqu’il est possible de
fractionner la libération.
La souscription du capital c’est la détermination du montant
du capital. Autrement dit, lors de la création d’une entreprise, chaque associé
s’engage à apport une somme. Le total de ces apports forme le capital social.
De ce fait, Ce capital doit être intégralement souscrit à la constitution de la
société, ce qui signifie que le montant du capital déterminé dans les statuts
de la société doit correspondre à la somme des engagements des associés ou des
actionnaires.
- Le
dépôt des fonds en banque :
Cette formalité à pour objectif d’éviter la création des
sociétés par des capitaux fictifs. Lorsque la société n’aura pas été
définitivement immatriculée dans un délai bien précis, les apporteurs doivent
demander au président du tribunal de commerce, statuant sur une requête,
l’autorisation de retirer le montant de leurs apports. Ainsi, le retrait des
apports peut se faire sur présentation d’une attestation de non immatriculation
de la société au registre de commerce (RC).
- Les formalités de dépôts au tribunal :
Les fondateurs de la société doivent déposer au tribunal du
lieu du siège social une demande d’immatriculation. Cette demande
d’immatriculation doit comporter certaines déclarations relatives à la personne
et à l’établissement. Elle vise la raison ou dénomination sociale, la forme
juridique, le montant du capital social, l’adresse du siège social, les
activités principales de l’entreprise, la durée de la société, l’identité des
associés et le (s) gérant(s).
Le greffier du tribunal, sous sa responsabilité, s’assure de
la régularité de la demande. Il vérifie que les énonciations sont conformes aux
dispositions législatives et réglementaires. Dans un délai de 5 jours ouvrables
à compter de la date de réception de la demande, le greffier procède à
l’inscription et attribue un numéro d’immatriculation. L’immatriculation au
registre de commerce permet à la société d’acquérir la personnalité
morale.
- La
publicité de la constitution :
Après l’immatriculation au registre de commerce les
fondateurs doivent faire publier un extrait des statuts dans un journal
d’annonce légales et au bulletin officiel. Cet extrait doit mentionner les
renseignements essentiels sur la constitution de la nouvelle société tel que la
dénomination sociale, le siège sociale, la forme juridique, le numéro de
l’immatriculation de la société au registre de commerce…
1 Commentaires
C'est intéressant
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